Conférence de Yalta

 

 

 

conflit

   
                       
Conférence de Téhéran Conférence de Yalta Conférence de Potsdam                        
01/12/1943 11/02/1945 02/08/1945                        
C'est au bord de la mer Noire, à Yalta, en Crimée, que se tient, entre le 4 et le 11 février 1945, la principale des conférences réunissant les futurs vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Le principe de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie étant établi, le Britannique Winston Churchill, l'Américain Franklin Delano Roosevelt, qui mourra deux mois plus tard, et le Soviétique Joseph Staline discutent les plans militaires qui doivent suivre cette capitulation. Il est prévu que l'Allemagne sera partagée en quatre zones d'occupation - la France, non représentée à la conférence, recevant une partie de la zone attribuée aux États-Unis. Dans le contexte d'une guerre qui paraît devoir s'éterniser en Extrême-Orient, Roosevelt est amené à faire des concessions à Staline, afin de le décider à s'engager contre le Japon. En cas de victoire finale, l'U.R.S.S. verrait alors toutes ses prétentions territoriales satisfaites en Extrême-Orient, compensant ainsi l'humiliation subie par la Russie, en 1905, après sa défaite contre le Japon. La Corée serait même partagée en deux zones d'influence. Souvent présentée comme un partage du monde, la conférence de Yalta apparaît surtout comme le dernier moment de l'entente des Alliés avant la guerre froide.
 
Palais de Livadia, près de Yalta, où furent signés les accords de Yalta

Les accords conclus à l'issue des rencontres prévoient :

  • des élections libres dans les États européens libérés, les trois alliés s'engageant à « constituer des autorités gouvernementales provisoires largement représentatives de tous les éléments démocratiques des populations et qui s'engageront à établir, dès que possible, par des élections libres, des gouvernements qui soient l'expression de la volonté des peuples » (cf. Communiqué final en annexe : Déclaration sur l'Europe libérée) ;
  • l'organisation en avril 1945 de la conférence de San Francisco ;
  • l’entrée en guerre de l'URSS contre le Japon dans les trois mois qui suivent la défaite de l'Allemagne, l'URSS recevant en échange le sud de l’île de Sakhaline et les îles Kouriles ;
  • la destruction du militarisme allemand et du nazisme ;
  • la division de l'Allemagne en trois zones occupées par les trois vainqueurs : États-Unis, URSS, Royaume-Uni (par la suite, Churchill soutient une division de l'Allemagne en quatre zones d'occupation, la quatrième revenant alors à la France. Cette proposition aboutit peu avant la conférence de Potsdam : cf. Déclaration de Berlin du 5 juin 1945) ;
  • déplacement de la Pologne vers l'ouest : elle cède des territoires à l'URSS et reçoit en compensation des territoires enlevés à l'Allemagne ;
  • l'établissement de la frontière soviéto-polonaise sur la ligne du pacte germano-soviétique de 1939(correspondant en partie à la ligne Curzon) ;
  • la réorganisation du « Comité de Lublin », gouvernement pro-soviétique établi en Pologne « suivant des bases démocratiques plus étendues, avec l'inclusion des chefs démocrates se trouvant à l'étranger », des membres du gouvernement polonais en exil à Londres (cf. Communiqué final en annexe : Pologne) ;
  • quelques modalités concernent le fonctionnement de l'ONU dont la création a été décidée en 1944 à la conférence de Dumbarton Oaks : le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité jouera pour tous les cas sauf pour les questions de procédure ; l’URSS demande autant de sièges qu'elle compte de républiques (soit 156), mais en obtient « seulement » trois (un pour la Russie, plus deux pour l'Ukraine et la Biélorussie) ; les Nations unies auront un droit de regard sur l'organisation de l'Europe.
 
Conférence qui réunit, du 4 au 11 février 1945, Roosevelt, Churchill et Staline. D'une très grande importance, elle posait les bases de la paix. Les principaux problèmes étaient l'organisation des Nations unies, l'occupation de l'Allemagne, de la Pologne et des Balkans, et l'éventualité d'une intervention soviétique contre le Japon. Les Britanniques et les Américains suivirent à l'égard de l'U.R.S.S. des politiques assez différentes : Roosevelt était surtout soucieux d'obtenir la collaboration de Staline ; Churchill voulait éviter un trop grand accroissement de la puissance soviétique en Europe centrale après la défaite allemande. En ce qui concerne les Nations unies, il fut décidé que le droit de veto des membres permanents au Conseil de sécurité jouerait pour tous les cas sauf pour les questions de procédure ; l'U.R.S.S. accepta de n'avoir que trois sièges aux Nations unies au lieu de seize. En plus de l'U.R.S.S., l'Ukraine et la Russie Blanche feraient partie de l'organisation. Pour la Pologne, Staline obtint que la frontière soviétique soit avancée jusqu'à la ligne Curzon ; pour la frontière occidentale, on ne conclut pas, Britanniques et Américains n'acceptant que l'Oder et non l'Oder-Neisse. Le point le plus difficile dans les discussions fut celui des rapports entre le gouvernement polonais exilé à Londres et le gouvernement prosoviétique établi à Lublin puis à Varsovie : Britanniques et Américains proposèrent d'abord l'établissement, sous l'égide des trois Grands, d'un nouveau gouvernement représentatif de toutes les tendances ; Staline n'accepta que l'« élargissement » du gouvernement de Varsovie à quelques personnalités du gouvernement polonais de Londres ; Roosevelt finit par accepter, malgré la réticence britannique, la « réorganisation » du gouvernement de Varsovie en échange de la promesse d'élections libres. En ce qui concerne l'Allemagne, grâce à l'insistance britannique, la France obtint une zone d'occupation et une place au Conseil de contrôle. Staline souhaitait préciser les projets de démembrement de l'Allemagne, évoqués à Téhéran ; devant les réticences américaines et surtout britanniques, on se contenta d'en réaffirmer le principe. Il n'y eut pas d'accord sur les réparations, les Britanniques refusant un projet américano-soviétique qui leur paraissait reproduire les erreurs des traités conclus après la Première Guerre mondiale. Pour l'Europe orientale, les Britanniques et les Américains souhaitaient la création d'une Commission européenne, destinée à aider les pays libérés et à y assurer des élections libres. Roosevelt, désireux de ménager les Soviétiques, fit transformer ce projet en une simple « Déclaration sur l'Europe libérée » adoptée par la Conférence. En Extrême-Orient, les États-Unis désiraient très vivement l'intervention de l'U.R.S.S. contre le Japon ; celle-ci accepta d'intervenir environ trois mois après la défaite allemande à condition de récupérer les droits perdus en 1905 (chemins de fer de Mandchourie, Port-Arthur, sud de l'île de Sakhaline) et en outre les îles Kouriles et une part d'influence en Corée.
 
 
Date Event Parties Lieu Objet
         
  Participants Statut      
           

 

         
 
 

 

         
         
         

 

         
         
         

 

         
         
         
Signataires
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Chronologie
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Victoire        
         
Belligérants      
       
       
       
       
Pertes      
       
   
Date  
Lieu  
Casus belli  
Victoire  
Issue  
Changements territoriaux  
Belligérants
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Belligérants
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